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26 HISTOIRE DE LA TAPISSERIE
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fist mener de Paris à Bonport pour la feste du sacre cles évêques de Tournay et de Chartres. »
Jehan Jollain, « le tapisseur de Valenchiennes, » peut-être l'anonyme de 1325, figure sur les comptes pour plusieurs chambres destinees à l'hôtel des comptes de Hainaut.
En 1348, Yolande de Bar, dame dè Cassel, fait payer vingt livres . dix sous parisis pour « tapis que on fait à Arraix. »
A la vente des biens de Marguerite de Bavière,. morte en 1356, sont mentionnés « quatre vermeils tapis et quatre vers, deux car-pites, trois bleus tapis,'» achetés par Marguerite, comtesse d'Artois, et d'autres articles de même nature.
J^a concision, de ces textes permet-elle de comprendre ces tapis parmi les ouvrages de haute ou de basse lice? Le doute est permis, on en conviendra.
Peut-être cette énumération semblera -1-elle bien aride. Encore avons-nous laissé de côté les.passages ne fournissant pas, soit un nom de tapissier, soit un détail particulier sur la décoration. Il nous a semblé nécessaire de grouper toutes les notions recueillies jusqu'ici sur la tapisserie à ses débuts dans notre pays. Ces mentions sont assez nombreuses, assez formelles pour prouver que, dès la première moitié du Xiv- siècle, la tapisserie tissée est une industrie répandue, fort appréciée des seigneurs français, faisant vivre un nombreux personnel d'ouvriers.
Sous le règne du roi Jean (1350-1364), trois noms reviennent fréquemment sur les comptes royaux. Clément le Maçon, Jehan du Tremblay et Philippe Dogier semblent avoir été, pendant ces quinze années, les fournisseurs attitrés de la cour. Dans un espace de quatre ans, de 1351 à 1355, le premier ne livre pas moins de cent soixante - dix tapis pour le service du roi ou des princes de sa maison. La décoration de ces tapis ou tapisseries se réduit, il est vrai, aux ornements les plus simples; des semis de fleurs de lis ou les armes des personnages auxquels elles sont destinées constituent la seule décoration de ces tentures. Pas une mçntion de scènes à personnages. Dans ces conditions le travail devait aller vite.
Le contingent de Jehan du Tremblay, pour le même espace de temps, se borne à trente-deux tapis; les plus riches n'offrent aussi comme décoration que des armoiries. Enfin Philippe Dogier, souvent appelé Philippot, fournit trente-sept tapis, dont vingt-huit destinés à la décoration des chambres des quatre fils du roi,
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